Parfois, il arrive qu’on ait besoin de faire des exceptions. C’est le cas aujourd’hui où je me devais de faire une entorse à mon rythme de publication habituel. Mais l’actualité équestre fait que j’avais envie d’aborder ce sujet.
Si vous suivez un peu le CSO international, vous devez savoir que ce week end la célèbre Silvana*HDC, monture du non moins célèbre cavalier français Kevin Staut, tirera sa révérence lors du Jumping de Bordeaux.
Alors non, je ne compte pas faire d’article sur chaque cheval qui part à la retraite, même s’ils mériteraient tous qu’on leur fasse cet égard. Mais il y a des chevaux qui marquent et cette jument, au même titre que Mylord Cartago, m’a tapé dans l’oeil depuis que je m’intéresse aux sports équestres. J’avais donc envie de revenir un peu sur sa carrière ici.
C’est une première pour moi que de me plier à un tel exercice et j’espère être à la hauteur de cette athlète.
Silvana*HDC, jument grise KWPN née en 1999 (Corlande et Donate par Widor).
Au départ sous la selle du Belge Jos Lansink, la fille de Corland avait rejoint Kevin Staut en 2009.
En six ans, le couple a engrangé de nombreux succès, dont les Grand Prix Coupe du monde de Genève en 2010, de Stuttgart et de Bordeaux en 2012. Egalement vainqueur du Grand Prix des Masters de Paris en 2013 et du Grand Prix de Hertogenbosch en 2014, Silvana a remporté sa dernière belle victoire en Grand Prix cinq étoiles à Paris dans le Longines Global Champions Tour en 2014. Avant sa participation aux Jeux olympiques de Londres, Silvana a contribué aux titres de vice-champion du monde de l’Equipe de France à Lexington en 2010 et celui de vice-champion d’Europe à Madrid en 2011. Ils se sont également offert dernièrement la troisième place du Grand Prix du LGCT de Vienne en septembre 2015.
Cette guerrière a su revenir à son meilleur niveau malgré une blessure en 2014.
Mais en dehors de ses indéniables qualités sportives, il est aussi nécessaire de dire un mot sur son caractère. Silvana, des dires de sa groom, n’est pas du genre « fille facile ». Souvent les oreilles en arrière, elle a du mal à accepter les étrangers.
Ce qui ne l’empêche pas de tout donner en piste. Elle a notamment été élue meilleure jument du monde en 2010.
Une cérémonie d’hommage est organisée en son honneur ce week-end.
Des adieux qui risquent d’être forts en émotions pour Kevin Staut, sa groom Laurence Gazel, toute son équipe, le Haras des Coudrettes ainsi que pour tous les spectateurs présents au Parc des Expositions de Bordeaux.
A dix-sept ans, après huit ans au plus haut niveau dont six années passées sous la selle de Kevin Staut, la généreuse Silvana *HDC profitera d’une retraite bien méritée. Elle coulera une vie tranquille au Haras de la Forge, Normandie, au pied de la maison de Kevin et toujours entouré des bons soins de sa groom Laurence.
je n’ai jamais été fan de cette jument que j’ai toujours trouvé absente des grandes échéances. On ne peut pas enlever ses qualités vu le nombre de victoires en Grand prix mais dès que c’était un championnat, pouf plus personne ! la faute très surement à ses difficultés sur les rivières mais on ne peut pas lui retirer qu’en indoor, c’était une tueuse ! et je pense aussi que c’est pour ça qu’elle n’a jamais eu de titre individuel, les championnats se courent toujours à l’extérieur :/ en tout cas on ne peut que saluer la manière dont sa carrière a été menée car prendre sa retraite à 17 ans alors qu’elle a quand même eu une blessure assez importante il y a quelques années seulement et qu’elle a pu en revenir, ça montre l’intelligence des programmes et des entrainements
J’avoue que je n’ai pas suivi tout, tout son parcours. Mais j’ai toujours trouvé qu’elle avait un petit quelque chose. Après mon faible pour le gris doit jouer 😉
Mais comme tu dis, elle avait ses faiblesses.
Je trouve toujours émouvant, ce moment où cavalier/propriétaires/entraîneur… décident de mettre un terme à la carrière sportive d’un cheval à temps, enfin qu’ils n’attendent pas que le cheval soit au bout de sa vie pour l’arrêter. Par exemple, je trouve qu’Itôt a été arrêté assez tardivement.
c’est vrai que nombreux sont les proprios trop gourmands qui font faire le concours de trop à leur cheval :/ vu les couts difficile de les blamer mais pour l’animal c’est souvent une retraite difficile qui suit :/ là au moins elle part en grande dame dans la force de l’âge