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L’anthropomorphisme

Aujourd’hui, afin de reprendre les bonnes habitudes et recommencer à écrire, je voulais parler d’un sujet qui nous concerne tous je pense, l’anthropomorphisme.

Si l’on reprend la définition : « tendance à attribuer aux animaux et aux choses des réactions humaines« .

Je pense qu’on le fait tous, inconsciemment ou non, à différentes échelles, en tant que cavalier. On a tous pensé à un moment donné que notre cheval est vexé, nous en veux ou qu’il nous fait « une blague ».

Philosophie Cavalière en a parlé dernièrement et a très bien cerné le sujet (je vous invite à lire son article si ce n’est pas déjà fait). C’est une question qui me fait réfléchir depuis quelques temps déjà et son article m’a motivé à écrire sur le sujet.

Je vais bien sur parler de ce que cela implique au niveau du cheval parce que c’est le sujet de mon blog. Mais ça ne concerne pas que nos animaux à sabots, mais également nos chiens, nos chats et tous les autres animaux qui peuvent partager notre vie (ou pas d’ailleurs).


Faire de l’anthropomorphisme, pour moi, c’est tout simplement humain. Ça nous rassure, ça nous permet de mieux visualiser le lien qui nous lie à notre cheval, ça nous permet aussi de mettre des mots sur des choses que l’on ne comprend pas toujours.

Par exemple, quand notre cheval vient vers nous au pré ou dans son box, ce n’est pas forcément parce qu’il est juste content de nous voir mais parce qu’il nous assimile à sa nourriture. Si il nous tourne le dos, ce n’est pas forcément parce qu’il nous fait la tête mais plutôt parce qu’il a peut-être un soucis côté santé et n’est pas bien dans ses sabots. Il ne faut pas laisser nos sentiments occulter les messages que le cheval essaie de nous faire penser.

Attention, je ne dis pas que le cheval n’a pas de sentiment ni ne minimise le lien que vous pouvez avoir avec le vôtre, j’écris tout ça pour nous resituer et nous amener à nous poser les bonnes questions (à vous comme à moi, parce que je ne suis pas la dernière à le faire) parce qu’à trop vouloir humaniser notre monture, on peut oublier à quoi tient réellement son bien-être et cela peut donc s’avérer à terme dangereux. N’oublions pas que nous parlons là d’un animal de près d’une demi-tonne. On ne peut pas se laisser aveugler par nos sentiments que ce soit dans les soins mais également en terme d’éducation, au risque de se mettre soi-même en danger.

A trop le couver, on en oublie parfois de lui enseigner le respect de notre espace. Mais comment fait-on le jour ou l’instinct reprend le dessus, qu’il a peur, qu’il veut fuir et que l’on se trouve sur son chemin ?


Il ne faut pas oublier de « penser cheval« . Analyser ses actions et les interpréter par rapport au fonctionnement de l’équidé et non en fonction de ce que l’on aimerai que cela signifie. A partir de là, c’est à nous d’adapter notre réponse. Notre cheval semble nous « faire la tête » ? Observons-le de plus près, il a l’œil vitreux ? Il se regarde les flancs ? Qu’est-ce que cette attitude éteinte cache ? Et que puis-je faire pour le soulager ?

Et comment pouvons-nous nous faire comprendre de lui si l’on n’utilise pas son langage, ses codes ? A trop humaniser le cheval, on croit que l’on communique mieux avec lui alors qu’au final, on n’y arrive pas.

On doit se mettre en retrait pour ne pas oublier son cheval.


Partant de là, je me suis posée beaucoup de questions dont je n’ai pas encore forcément les réponses.

En ce moment, ceux qui me suivent sur Twitter s’en sont surement rendu compte, je me pose beaucoup de question sur notre progression en tant que cavalier. Et si l’anthropomorphisme venait polluer notre évolution, nous faisant stagner voir régresser ?

C’est aussi pour ça que j’ai du mal à comprendre et à apporter du crédit à tout ce courant de « communication animale ». De ce que j’en lis, les protocoles font état de beaucoup trop de sentiments, réactions, ressentis humains qui me semblent bien trop éloignés de l’état de cheval.

Alors on reste humain, on fera toujours de l’anthropomorphisme. Et je pense que même si c’était possible, ne pas en faire rendrait les choses bien ternes. Mais à nous de nous discipliner afin de ne pas oublier que dans ce grand corps, il y a un ressenti, un instinct, des sentiments qui sont propres à cette espèce à laquelle on n’appartient pas. Chose qu’il ne faut pas oublier pour le bien-être de l’animal bien-sûr mais également pour le bien-être de la relation que l’on entretient avec lui.

Anem, qui a également écrit un très bon article sur le sujet, a écrit un phrase qui explique très bien la situation : « il faut réussir à considérer le cheval pour ce qu’il est et non pas pour ce que nous pensons ou voulons qu’il soit« .


Donc non, le cheval ne se moque pas de nous, ne se vendre pas mais essaie tout simplement de s’exprimer !

Pour compléter tout cela, je vous invite également à lire l’article d’Equus sur le sujet, très bien écrit et qui pourra vous donner d’autres pistes de réflexions.

N’hésitez pas à partager votre avis et votre vécu dans les commentaires, je serai ravie d’en débattre avec vous !

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Moi, c’est AnnSo

Cavalière, passionnée par le cheval et mon métier de content manager, j’ai décidé de dédier ce dernier pour accompagner les professionnels de la filière équestre.

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