Un de mes hobbies est de parcourir les terrains de concours d’Ile de France.
On sait tous que si les concours sont grisants, ils entraînent une certaine rigueur quant aux soins qu’on doit à son cheval pour lui imposer ça. Et c’est ce dont on va parler aujourd’hui, de tout ce qu’on peut faire pour aider son cheval à récupérer après un concours ou tout autre effort un peu plus intense que ce qu’on peut lui faire faire habituellement.
Le Jour J
Après un tour de CSO, une reprise de dressage ou toute autre épreuve, il est nécessaire de

Ces électrolytes sont à ajouter à l’eau. Mais on peut en trouver sous forme de seringue à administrer directement au cheval – Equibao
bien marcher son cheval. Qu’il récupère, qu’il souffle. Le cheval est comme nous, il peut être essoufflé. Sans compter que si nous, nous pouvons faire des étirements pour éviter les courbatures, ce n’est pas quelque chose que le cheval fera de lui même. Cela permet de bien oxygéner la machine qu’est son corps et ainsi limiter les effets de l’acide lactique.
Il ne faut pas oublier de lui donner la possibilité de boire aussi souvent qu’il en a besoin. Notamment s’il fait chaud ou si le cheval transpire beaucoup.
Si le cheval boit peu, ce qui arrive, il est parfois nécessaire de complémenter en électrolytes ( attention, à voir avec son véto et ne pas se faire des prescriptions à l’emporte pièce ! A vouloir trop bien faire, on peut faire mal ).
Les membres du cheval sont souvent très sollicités, il faut donc en prendre soin. Ils sont très fins proportionnellement à la carrure du cheval. On peut donc les doucher après chaque effort. Ici dans le contexte d’un concours, mais ça ne fait pas de mal de le faire après chaque séance.
Bien sur, on peut aller plus loin que simplement « mouiller » ses gambettes ! On fait en sorte d’avoir suffisamment de pression ( son pouce devant le tuyau fait l’affaire ) et on douche de bas en haut pendant une dizaine de minutes. Cela permet de favoriser la circulation sanguine, de raffermir les tendons, de masser les membres.
Après la douche, il n’est pas forcément nécessaire de sécher les membres mais il faut bien penser à les essorer afin d’éviter les crevasses.
Suite à cela, on peut également masser les tendons avec un gel rafraichissant ( jai longtemps utilisé celui de Décathlon mais ne jure maintenant que par celui d’Equibao dont j’ai vanté les mérites dernièrement dans un article )
Enfin, on peut compléter tout cela par la pose de flanelles et de bandes de repos. Aujourd’hui, on trouve également des guêtres massantes ou qui apporte un effet froid et des guêtres de compression (qui me font de l’oeil, soit dit en passant ).
Le Lendemain
Ce n’est pas parce que le cheval a fait un gros effort la veille qu’il faut le laisser se « reposer ».
Oui, nous aussi, les lendemains de gros efforts, quand on est plein de courbatures, on a qu’une envie, c’est rester au lit. Mais même pour nous, ce n’est pas une bonne solution.
Les courbatures sont les conséquences de l’acide lactique. Afin de soulager ces douleurs, il faut évacuer cette toxine et cela ne peut se faire que dans le mouvement.
Alors, bien sûr, on ne va pas faire une grosse séance. Mais on va « décrasser » son cheval. Un petit trotting, balade, une séance d’étirements, peut-être une petite séance de longe si on a un cheval suffisamment sage pour ne pas faire de bêtises dès qu’il a le dos libre, c’est une séance à ne pas bâcler.
On peut également masser son cheval ( on trouve sur internet plein d’articles sur comment faire et quelles zones. Il y a des massages à la portée de tous. On ne dit pas qu’il faut se prendre pour un ostéo et vouloir toucher à tout ). Mais le plus simple, prendre le temps de faire un bon gros pansage. Eh oui, le pansage n’est pas là juste pour nettoyer sa monture ! C’est l’occasion de détendre son cheval, de stimuler les zones « à gratouilles » ( garot, encolure… Le cheval sait nous faire savoir où il aime qu’on le gratte ).
Les jours suivants
On reprend le travail progressivement tout simplement. Mais surtout, on reste attentif à son cheval. Parfois, selon l’animal, la période, l’effort, le temps de récupération peut être plus. Ce ne sont pas des machines et on ne peut pas programmer à la minute le temps qu’il mettra à reprendre toute sa « fraîcheur » !
Tous ces conseils sont des choses très « globales » que l’on peut effectuer sur son cheval post-concours. Bien entendu, on peut aller bien plus loin ( massage avec huiles essentielles, compléments alimentaires, marcheur… ). Tout cela est adaptable à l’infini en fonction de chaque cheval, chaque cavalier et bien entendu en fonction de la discipline et du type d’épreuve. Mais je ne saurai que trop vous conseiller de ne rien faire au hasard et de ne pas hésiter à vous faire guider par des professionnels ( véto, physio, soigneur, entraîneur… )
0 commentaires