Ca y est, c’est la reprise. Depuis lundi, beaucoup d’entre nous ont pu reprendre le chemin des écuries. J’espère que les retrouvailles avec vos montures ont su apaiser tout le stress provoqué par ces 2 mois de confinement.
Voilà 2 mois que nous étions éloignés de nos chevaux. 2 mois que nous n’avons pas mis un pied à l’étrier. Et souvent, 2 mois sans grande activité physique (à moins que vous faites parti de ces gens qui ont suivi 43 lives Insta par jour et qui se sont découvert une vocation de fitgirl/boy 😂).
La reprise du cavalier
Reprendre une activité physique après un arrêt aussi conséquent, se remettre à bouger après avoir eu un mode de vie extrêmement sédentaire après une période conséquente ne se fait pas n’importe comment.
En tant que cavalier, on met souvent l’accent sur le travail du cheval. Après tout, c’est lui l’athlète, c’est lui qui bouge le plus (l’équitation c’est pas un sport et blablabla…) et puis c’est toujours lui qui passe en premier. Et pourtant, malgré une position très statique, monter à cheval demande une condition physique non négligeable. Abdos, dos, cuisses, souffle… notre corps est mis à rude épreuve et on risque d’être nombreux à ne plus être que courbatures dans les prochains jours.
Je tenais malgré tout à vous partager quelques conseils qui pourraient nous aider à reprendre dans les meilleures conditions possibles.
S’échauffer
On nous l’a déjà dit, on le sait mais franchement qui le fait ? Et pourtant on devrait prendre le temps de le faire. D’autant qu’être décontracté et assoupli avant de monter à cheval apporte énormément à sa monture qui ne paye pas nos raideurs et les conséquences que cela à sur elle. Il suffit de pas grand choses, quelques fentes pour les abducteurs, des flexions, rotations des épaules et des chevilles… Alors dans les premiers temps, ça n’évitera pas forcément les courbatures mais ça limitera la casse !
Progressivement
La frustration accumulée de ces 2 derniers mois fait qu’on aurait envie de se lancer directement sur l’enchaînement d’un parcours à 120. Sauf que ni votre cheval (à moins qu’il ait continué à être travaillé) ni vous n’êtes en état. On le répète mais à cheval, la clé est de prendre son temps. Pas besoin de faire une séance d’1h chaque jour dès la première semaine. 20 min, une demi-heure, avec des jours de repos et augmenter la cadence au fur et à mesure peut être une bonne solution.
Se fixer des objectifs
Je ne parle pas d’objectifs de performance type résultat de concours. On n’a aucune visibilité quant à la reprise et ce n’est pas la priorité à l’heure actuelle (bien que si vous êtes comme moi, ça doit vous démanger un peu quand même !).
Il s’agit là de se fixer des objectifs en tant que sportif. Que ce soit le maintien d’une routine comme s’étirer avant et après chaque séance, de ne plus être essoufflé après un certain temps de trot… Mais ça peut aussi être de se motiver à noter toutes ses séances afin de suivre son évolution ou de démarrer une activité complémentaires qui aurait des bénéfices sur notre activité équestre.
Et en bonus, je ne saurai que trop conseiller les huiles à l’arnica, type Weleda. J’en ai toujours à la maison et c’est un petit miracle en bouteille pour les courbatures !
La reprise du cheval
L’autre athlète du couple n’est pas en reste. Beaucoup de chevaux ont été mis au pré pendant cette période (ou l’étaient déjà). Bref, le quadrupède a vécu sa meilleure vie pendant 2 mois à base de potes et de buffet à volonté.
Pour lui non, plus, la reprise d’une activité plus soutenue après une période à se tourner les pouces n’est pas anodine. Nos chevaux se démusclent, perdent en endurance et eux aussi risquent de souffrir de courbatures.
Dans l’épisode de ma série CAVALIER CONFINE avec Victor Levecque, Victor le dit très bien. Il va y avoir un temps de latence lors de notre reprise. Le temps de se remettre avec son cheval, de faire le bilan de ce qu’il va falloir travailler, de ce dont il a besoin. Ca ne sert à rien de se précipiter.
Faire le bilan
Il peut être intéressant de faire un point santé. Le cheval a-t-il besoin d’une séance d’ostéo ? Semble-t-il avoir développé des carences ? Il faut également faire le point sur son état général, musculature, pieds, raideurs… C’est qui permettra d’adapter le travail par la suite, en fonction de ses besoins.
Se faire un programme
Eh oui, un peu comme ce qu’on voit beaucoup sur les réseaux à l’approche de l’été. Vous voyez le guide type « summer body en 4 semaines » ? Ben pareil mais pour les chevaux ! On définit le rythme, les thématiques des séances, les jours de repos… Et surtout on s’écoute ! Que ce soit le cheval ou soi-même. On fonctionne de pair. Si l’un présente des faiblesses, ça se répercutera sur l’autre.
Step by step
Il va falloir y aller progressivement et dans un premier temps, se focaliser sur un travail doux de stretching. Des exercices type épaule en dedans ont fait leur preuve. La longe aussi présente tout son intérêt dans ce cas de figure puisqu’elle permet au cheval de se remettre en route sans le poids de son cavalier. Ines Joly, dans l’épisode de la série CAVALIER CONFINE qui lui était dédié, avait partagé ses conseils pour organiser la reprise du travail du cheval. Et quand on a vraiment trop de courbatures pour se hisser sur sa selle, le travail à pied n’est pas à négliger. De plus, il peut également apporter un autre point de vue et donc une vison de l’évolution de son cheval.
Quelques liens intéressants
- Remettre un cheval au travail – Cheval Partage
- Remise en condition physique du cheval – Horse Academy
- Reprendre le travail de son cheval après une pause – Eduquer son cheval
- 7 exercices pour remettre son cheval au travail – Equisense
Bien sûr, on est d’accord, je ne suis ni coach, ni médecin, ni rien du tout. Ce que je partage là sont des idées, très basiques, simples à mettre en pratique mais en aucun cas parole d’évangile.
En ce qui me concerne, je trouve la situation très ironique. Il y a un an, à la même période, je reprenais également l’équitation après plus d’un mois d’arrêt suite à ma blessure à la main. Ca me fait comme un air de déjà-vu 🤨.
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