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La surconsommation

La surconsommation

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Le Black Friday est passé, Noël également, on est en plein dans la période des soldes d’hiver et pendant ce temps, les hauls se multiplient sur les réseaux. Bien entendu, le milieu équestre ne fait pas exception. La surconsommation est partout.[/vc_column_text][vc_separator color= »custom » style= »dotted » border_width= »10″ el_width= »50″ accent_color= »#623947″][vc_column_text]📸 Grooming Deluxe

Bon, je ne peux pas débarquer comme ça, balancer un article après 7 mois de silence (en dehors de mon traditionnel article de début d’année), comme si de rien était. Je pourrai éventuellement développer un peu plus tard si cela s’avère pertinent mais pour faire court, je me suis perdue. Je me suis éparpillée entre les missions pour mes clients, ma vie et le blog que j’ai encore du mal à mettre en avant dans ma stratégie et que je vois toujours comme un loisir. Ça m’a pris du temps pour remettre de l’ordre dans ma vie, dans ma stratégie et pour poser mes objectifs. Mais me revoilà, et cette fois, je vais faire les choses dans l’ordre.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je voulais quand même poser quelques bases. J’ai beaucoup consommé. Dans ma vie de tout les jours et également dans ma vie équestre. Surtout au début. Quelque part, ça me donnait le sentiments d’être une vraie cavalière. Et puis bien sûr, c’était la grande période des skyblogs, des ensembles choco-ciel et le début de cette grande tendance où il fallait à tout prix s’assortir avec son cheval. Et puis, j’ai eu des problèmes financiers (le chômage toussa) et les premières choses que j’ai vendu sont mes affaires d’équitation. Depuis, je n’ai que le minimum. Du moins, ce que je considère comme minimum. J’ai 3 tapis, 1 paire de guêtres fermées, une autre ouvertes, 1 amortisseur, 1 licol… Je ne fais plus des wishlists à rallonge à base d’ensemble tapis/protecs. Je ne vois plus l’intérêt de tout ça. Et je préfère mettre mon argent dans des concours, stages… plutôt que dans des affaires que je vais utiliser 2 fois, qui ne seront plus à la mode dans 6 mois et que je revendrai sur Preppy Sport.

Ceci étant dit…[/vc_column_text][vc_column_text]🔗 Lien[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

L’ambivalence entre les achats compulsifs et la recherche de sens dans sa consommation

[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]A l’heure où je rédige cet article, Roxane de PegaseBuzz a posté plusieurs stories au sujet de Dada Sport, leurs prix et l’origine de fabrication de leur produit. Elle y partage des avis de ses lectrices et finalement, ça rejoint ce que je voulais partager ici. A savoir que l’on se rend compte qu’on est de plus en plus nombreux à chercher du sens dans nos achats, on va s’attarder sur les valeurs d’une marque, les conditions de fabrication de ses produits, les conditions sociales ainsi que les conséquences sur l’environnement.[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Paradoxalement, on n’a jamais vu autant de hauls sur les réseaux et pour le milieu du cheval, en particulier sur YouTube et Insta.

J’avoue halluciner quand je vois des « sellerie tours » chez certaines ! Elles ont limite plus de tapis que j’ai de culottes (et je ne suis pas sûre d’exagérer tant que ça !). Et chaque tapis a son jeu de protections/bandes et bonnet attitrés. Sans compter bien sûr, sur l’outfit assorti pour la cavalière. C’est flippant ![/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]🔗 Sponso, mode d’emploi – part 1[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Quel est le but de tout ça ? Un plaisir éphémère de se sentir stylé le temps d’une séance ? De belles photos pour son compte Insta ?

Mais heureusement, on voit émerger de plus en plus de belles initiatives qui montrent que tout n’est pas perdu et qu’on est de plus en plus à se poser des questions. Et j’ai l’impression que cela a été dopé par la crise que nous traversons. Pour beaucoup, ça a été l’occasion d’une remise en question et d’une prise de conscience.[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_single_image image= »4299″ img_size= »full » alignment= »center »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]📸 Copper Light Farm Equestrian

Quand on fait quelques recherches sur la surconsommation au sens large du terme, on peut tomber sur des études récentes qui concluent que de plus en plus de consommateurs sont en recherche de durabilité. Ils sont prêts à payer plus cher mais à condition de le faire pour un produit qui tient dans le temps, qui répond à certaines exigences éthiques. Bon après, on n’est pas encore sur un switch du mode de consommation générale quand on voit les marques de fast-food fashion sortir une nouvelle collection chaque semaine. Mais cet intérêt nouveau pousse de nombreuses marques à accorder une plus grande importance à certains critères, notamment la composition des produits.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

La surconsommation de matériel

[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]On en vient à oublier le principal dans tout ça. Et le cheval ? A-t-il besoin de porter un bonnet ? Parce que si ce n’est pas le cas, pourquoi lui en imposer un ?

Et n’oublions pas que les influenceurs équestres sont suivis par un public très jeune. Quelle image ça donne ? On en arrive au point où notre qualité de cavalier ne se trouve plus dans notre technique équestre, notre capacité à comprendre sa monture, son travail mais dans la marque de son tapis, le montant dépensé dans son matériel et la capacité à assortir tenue du cavalier et tenue du cheval. Triste, non ?[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Mon tapis effiloché, acheté 30€ sur Private Sport Shop, dit quoi de moi du coup ?

Il est réellement temps d’arrêter d’acheter parce que bidule a un code promo et que ça va me faire faire des économies d’en profiter, en plus il n’est valable que 3 jours (hello marketing d’urgence). Ou encore, il me faut absolument ce tapis parce que je l’ai vu sur truc et machin alors qu’elles ont plus de 30K followers sur Insta et qu’elles montent trop bien vu leurs photos (hey la preuve sociale).[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]🔗 Sponso, mode d’emploi – Part 2[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_single_image image= »4300″ img_size= »medium » alignment= »center »][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]C’est peut-être le moment de se demander pourquoi on achète telle ou telle chose. Est-ce que ce matériel est réellement nécessaire à ma pratique ? Est-ce que mon cheval en a besoin ? Ou est-ce que c’est juste pour la hype ou les photos Insta ?[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]📸 Iman Perez

Au départ, à l’époque de l’essor des blogs, notamment beauté, les influenceurs nous permettaient de se faire une idée de tel ou tel produit. On avait un avis objectif, loin des publireportages payés une fortune par la marque dans les magazines. Les avis des influenceurs étaient, en plus, assez construits, avec des détails. Aujourd’hui, ils sont sollicités de toute part, payés par les marques, finalement, il n’y a plus besoin de rentrer dans les détails et en plus, il faut brosser la marque dans le sens du poil. On se retrouve donc avec des « trop mims », « trop beau », « j’adore » et basta.

Il est difficile de trouver d’une recommandation réfléchie de la part des influenceurs, d’avoir un retour objectif et construit sur un produit : comment il tient dans le temps, le confort, l’utilité, le mode d’utilisation et pas juste un trop bien/trop beau.

Après tout, les influenceurs ont pour rôle de nous guider dans nos choix de consommation, ils peuvent donc le faire de façon éthique et responsable et pas juste aveuglement. Il est nécessaire de prendre conscience de la jeunesse de leur public et du fait d’être un vecteur avec un vrai pouvoir de parole pour sensibiliser et éduquer. Devenir influenceur c’est aussi avoir cette responsabilité là. Ce n’est plus juste se montrer, le poids est trop important, la portée trop grande. Les plus jeunes sont les plus sensibles à cette communication, surtout dans le milieu équestre.

Et prenons également nos responsabilités, apprenons à consommer le contenu des réseaux intelligemment (likit est-il si bon que ça ? Ce tapis en satin, aussi joli soit-il, sera-t-il pratique (facile à porté, pas fragile…) ?)

L’achat devient social. Il est devenu un vecteur d’appartenance à travers lequel on se sent exister, on se sent meilleur, plus sûr de soi. Pendant un temps, on achetait certains équipements pour faire comme tel ou tel pro, on prenant exemple. Aujourd’hui, ce sont les influenceurs qui détiennent le monopole et à travers nos achats, on marque notre appartenance à un groupe qui se retrouve derrière la même figure de proue, l’influenceur à tant de followers, qui fait cette discipline, qui a ce niveau, qui représente cette marque plus ou moins côtée. Et on s’imagine que cela détermine notre valeur en tant que cavalier (et très souvent, celle-ci est proportionnelle à la valeur de ses achats).[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

L’équitation de consommation

[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Je me devais de faire le lien entre la surconsommation de produits et l’équitation de consommation que l’on peut régulièrement observer. Parce que c’est une suite logique finalement. Ça fait plusieurs années que nous sommes matraqués de discours, d’images, de slogans nous montrant que tout est jetable ou remplaçable finalement. Ça s’applique aux vêtements, aux objets de déco et même aux relations humaines, surtout amoureuses. Logique que ça touche notre sport. Combien de fois on a pu voir sur les réseaux qu’un cheval en remplace un autre si ses performances ne sont pas suffisantes ?[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Sans aller jusque là, la 1ère chose qui m’a fait tiquer c’est le développement de plus en plus de gadgets il y a quelques années. Si certains sont très intéressants et mettent réellement la technologie au service du cheval et de son cavalier (je pense par exemple à Kavale en cas de chute et à Arioneo pour vérifier si la couverture du cheval est adaptée à la température et la météo) d’autres étaient vraiment WTF (coucou horseCom et ses écouteurs pour chevaux).

On ne ressent plus, on n’observe plus, on ne prend plus le temps. Aujourd’hui, je trouve qu’on est sur une équitation qui s’éloigne de plus en plus de l’animal.[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]🔗 Jugement et réseaux sociaux[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]J’avoue que cela me choque. Pour moi, si on monte à cheval, c’est justement pour le cheval. Sinon on ferait du vélo. Une attitude symptomatique ce sont les cavaliers de club qui arrivent pile à l’heure ou en retard à leur cours, s’attendant à ce que leur monture soit déjà prête (si en plus on a fait chauffé la selle pour pas qu’ils aient trop froid…). L’impression que cela me laisse est qu’on n’est plus en recherche de la relation avec l’animal, de la progression de la communication que l’on peut avoir avec lui, de l’évolution de sa technique mais juste dans la consommation d’être sur son dos, de dominer un animal d’une demi-tonne.[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_single_image image= »4301″ img_size= »medium » alignment= »center »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]📸 Zuzanna Lupa

Et pourtant, ces consommateurs veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils ne veulent plus s’investir émotionnellement ni donner de leur temps mais malgré tout avoir une résultat, progresser, si possible sans échec. Et pour eux, c’est un dû. Quelque chose que, s’ils n’obtiennent pas, vont quitter leur structure pour aller ailleurs. Comme si le problème venait de l’enseignement et pas d’eux et de leur manque d’implication. Bien sûr qu’on a le droit de quitter une structure pour une autre. Mais est-ce que ces raisons sont valables ?

Et c’est là que la crise a eu du positif. On nous a privé de liberté ce qui nous a obligé à revoir les choses essentielles, à se rendre compte de ce qui nous manque, de ce que l’on veut. On a beaucoup entendu parler de ces personnes qui souhaitent quitter la ville pour la campagne, qui souhaitent renouer avec la nature. Ça tombe bien, notre sport s’inscrit complètement dans cette démarche ![/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_gallery type= »image_grid » images= »4304,4303,4302″ img_size= »medium » onclick= »custom_link » custom_links_target= »_blank » custom_links= »#E-8_aHR0cHMlM0ElMkYlMkZ3d3cucGludGVyZXN0LmZyJTJGamFpcG9uZXklMkY= »][vc_separator color= »custom » style= »dotted » border_width= »10″ el_width= »50″ accent_color= »#623947″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Aujourd’hui, je porte un regard beaucoup plus critique sur ce que je vois sur les réseaux, que ça soit de la part des influenceurs comme des marques. Parfois ça m’irrite mais la plupart du temps, je swipe. Bien sûr, il y a encore des choses qui me plaisent ou me font envie. Mais j’y regarde maintenant à 2 fois, code promo ou non. En fonction de mon besoin mais aussi en fonction de certaines exigences que j’ai aujourd’hui. Je vends également beaucoup en seconde main et j’en achète régulièrement. Je ne peux pas toujours me permettre de consommer totalement éthique car, on ne va pas se mentir, cela a un coût. Les pantalons Pangara sont superbes et cochent toutes les cases mais je n’ai pas les moyens de me le permettre. Par contre, je vais moins acheter, me tourner vers des choses basiques que je pourrai faire durer dans le temps et qui ne seront pas un simple caprice. Je prends également soin de mes affaires (certains me considèrent comme maniaque 😂) mais j’aime avoir de belles affaires et je fais en sorte qu’elles me durent le plus longtemps possible. Ce n’est pas parfait mais c’est un début d’évolution et de progression, un premier pas.[/vc_column_text][vc_column_text]

Les initiatives à creuser :

  • Horse Dressing : qui propose la location de matériel d’équitation. L’idéal pour avoir le matériel de ses rêves le temps d’un shooting ou même pour se faire plaisir sans la culpabilité d’avoir d épenser quelque chose qui moisira dans le fond d’un placard
  • Recycl’Horse : qui propose de recycler vos vieux textiles
  • Pangara : de l’équipement éco-responsable et made in France
  • Tacante : du matériel éco-responsable et made in France
  • Horse Pilot : qui propose un service de réparation afin que l’on garde le plus longtemps possible leur équipement
  • Halter Planet : du matériel utile, à la conception responsable en respect du bien-être des chevaux

[/vc_column_text][vc_column_text]

Sources et lectures complémentaires:

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Enrênements : diabolisation et questionnements

Enrênements : diabolisation et questionnements

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Je sais, encore un énième article sur les enrênements. On peut dire que le sujet a été traité maintes et maintes fois. On trouve tout et son contraire sur le net. Aujourd’hui, mon but n’est pas de lister ce qu’il faut ou ne faut pas faire mais plutôt de poser noir sur blanc mes réflexions sur le sujet.[/vc_column_text][vc_separator color= »custom » style= »dotted » border_width= »10″ el_width= »50″ accent_color= »#623947″][vc_column_text]📸 Source

Déjà, je pars d’un constat ou plutôt d’un ressenti. Aujourd’hui, on est vite pointé du doigt dès qu’on utilise certaines aides artificielles, notamment les enrênements. C’est une réaction que je comprends. On voit tellement de choses sur les réseaux que c’est normal que ça en hérisse le poil. De plus, ça souligne un prise de conscience de ces dernières années sur la question du bien-être du cheval.

Pour rappel, je ne suis « que » cavalière de club, je ne suis pas proprio, je ne suis pas pro. Je ne prétends donc pas prêcher parole divine.

Les aides artificielles, dont les enrênements et autres muserolles font partis, comme leur nom l’indique, des aides ! Le problème en soi n’est donc pas l’objet en lui-même mais l’utilisation qu’on en fait.

 

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

Fonction des enrênements

[/vc_column_text][vc_column_text]Chacun de ces objets a donc une fonction précise sur laquelle je vais revenir brièvement afin de contextualiser la suite. Si vous souhaitez en savoir plus, de nombreux articles reviennent en détail sur le sujet.[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]La martingale : limiter les mouvements intempestifs vers le haut.

Le gogue : abaisser l’encolure et ainsi faciliter la musculation du dos du cheval (pour peu que celui-ci engage ses postérieurs sous la masse).

Les rênes allemandes : puissant abaisseur. Souvent confondu comme un outil de « mise en main ». Les rênes allemandes favorisent une « attitude » du cheval. Au cavalier d’en tirer parti et de s’en servir à bon escient.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]

La muserolle : limiter l’ouverture de la bouche mais aussi stabiliser la position du bridon.

Embouchure : outil de communication entre la bouche du cheval et la main du cavalier, servant à transmettre des indications. Objet précieux mais non nécessaire à l’établissement d’une connexion globale permanente.

Noseband : lien délicatement ajusté, passant par la muserolle et visant à limiter l’ouverture de la bouche du cheval, empêchant ainsi les mouvements latéraux excessifs du mors.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]🔗 Collier de chasse, bricole, vraiment utiles ?[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_column_text]

Le problème, c’est qu’aujourd’hui, on voit surtout un emploi des enrênements pour qu’ils fassent le travail à notre place.

Ces outils, comme tous, ne doivent pas être utiliser n’importe comment et nécessitent des réglages spécifiques. Ils ne doivent pas non plus « brider » (sans mauvais jeu de mot) la volonté du cavalier à se questionner sur ses actions et à chercher les bonnes interprétations de l’attitude de sa monture.

“Les enrênements sont des moyens mécaniques qui agissent sur l’attitude du cheval, généralement sur le placement de la tête et de l’encolure, ainsi que leur angle de fermeture.”

Wikipedia

“Ils ne se substituent pas aux aides du cavalier mais peuvent les compléter”

FFE (1995)

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

Diabolisation

[/vc_column_text][vc_column_text]

Aujourd’hui, je me pose la question au sujet des enrênements mais c’est quelque chose qui vaut également pour la question du mors.

[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Naturellement, le cheval n’est pas fait pour se trimballer avec un bonhomme sur le dos à faire sauts et autres pirouettes. Il est fait pour vivre dans la nature en groupe. OK. Sauf que ça fait un paquet d’années que le cheval a été domestiqué, d’abord à des fins utilitaires puis pour le loisir et le sport. On ne va pas refaire l’histoire.[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]

La première raison de l’utilisation des enrênements est de vouloir travailler son cheval dans le bon sens. Cela signifie travailler son cheval de façon à ce qu’il soit sur la main, qu’il engage les postérieurs sous sa masse et donc qu’il vienne tendre sa ligne du dos. Pour atteindre cette attitude, l’encolure doit s’abaisser pour que les apophyses épineuses s’écartent et que les disques intervertébraux se resserrent.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_column_text]🔗 La polémique de la couverture de Grand Prix Magazine[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_column_text]

Cette attitude doit être atteinte dans la décontraction car un cheval qui travaille de cette façon, se muscle de manière harmonieuse et s’assouplit sans aucune douleur. Les enrênements ont pour objectif d’aider le cheval à s’orienter et à maintenir cette attitude juste.

Avez-vous parfois dit ou pensé « je n’utilise pas de mors/chambrière/éperons/cordelette/selle/bride/cravache/enrênements/licol corde… parce que cela fait mal à mon cheval/lui fait peur/est dangereux/je n’aime pas ça/est inutile » (rayer les mentions inutiles).

Force est de constater qu’à force d’idées reçues, accentué ces dernières années par les réseaux sociaux, on en arrive à avoir peur de l’outil.

Est-ce que nous pouvons dire que nous justifions cette peur que nous avons de mal utiliser un simple outil en le diabolisant et le rendant coupable de tous les maux?

Mais un outil n’est que cela, un objet dont les effets dépendent de l’utilisation que nous en faisons. Les objets ne sont pas responsables de l’utilisation que l’on en fait.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

Questionnements

[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Chaque outil a une utilité et une pertinence à une étape de la vie du cheval et de celle du cavalier. Nous avons le droit d’avoir peur de mal utiliser un objet, de blesser ou de nuire.[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]

Je parlais plus haut d’idées reçues. Sur le sujet, celle qui revient le plus c’est que ceux qui montent sans enrênement/mors… sont meilleurs et que ceux qui utilisent ce genre d’outils sont des bourreaux. Le clivage est net.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_column_text]Je trouve ça un peu extrême comme vision. Et j’ai beaucoup de mal, même si je fais encore beaucoup d’erreurs, à me considérer comme un bourreau.

Mais comment en est-on arrivé là ?

Sûrement parce que, comme dans tous les domaines, il y a eu des dérives. Les enrênements, comme d’autres outils ou pratiques, ont été utilisés à tort et à travers, comme des caches-misères, sans réelles connaissances de leurs effets et de leur utilisation, en voulant obtenir un résultat rapidement, en voulant aller trop vite.

Alors est-ce que les enrênements sont pour ceux qui ne savent pas monter ?

Tout le monde n’a pas le même niveau, tout le monde n’a pas les mêmes objectifs, tous les chevaux n’ont pas le même fonctionnement.

Il peut être pertinent d’utiliser certaines aides afin d’aborder des exercices plus complexes et évolués, passer un cap dans le travail/dressage que ça soit du cheval ou de cavalier. Mais il ne faut pas que l’aide utilisée devienne permanente.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

Mon utilisation

[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]Je m’intéresse de près à la question du bien-être équin, j’essaie de comprendre au mieux l’animal, ce dont il a besoin et ce que je peux faire en ce sens. Pourtant, j’utilise des enrênements, un pelham… J’ai beaucoup de mal à me situer au milieu de tout ça. Les injonctions sur ce sujet sont tellement fortes et parfois extrêmes qu’elles en viennent à nous culpabiliser. La remise en question est salutaire, pourtant on a vite fait d’être découragé. Mais tout cela est-il vraiment incompatible ? L’équitation, d’un point de vue sportif, est-elle incompatible avec le bien-être du cheval ?[/vc_column_text][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″][vc_column_text]

Je mets des rênes allemandes à ma monture régulière depuis peu. J’avais déjà utilisé un gogue commandé pendant un temps. Il a fait son job. Mais au bout d’un moment, la jument nous a fait comprendre qu’elle en avait ras-le-bol et ce n’était plus productif.

Pendant longtemps, je l’ai monté avec une « simple » martingale à anneaux. Elle a vite tendance à passer au-dessus de la main. Ce qui, morphologiquement parlant, n’est pas franchement adéquat.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_column_text]

Je l’admets, aujourd’hui, j’utilise des enrênements pour combler des lacunes, je n’ai pas les compétences techniques pour réussir à la monter dans le bon sens tout le temps. Sur certains chevaux, j’y arrive. Dans ce cas, aucun intérêt d’utiliser quelconque outil artificiel. Pour d’autres, c’est plus compliqué. Parfois, je suis dépassée, je n’ai pas les compétences, je ne trouve pas la solution alors je m’aide de certains outils. Bien sûr que je préfèrerai m’en passer. J’aimerai être assez bonne cavalière pour me suffire à moi-même. et bien sûr que l’objectif est de pouvoir m’en passer à terme. Soit parce que mes propres progrès soit ceux de ma monture me permettent d’obtenir le travail « juste ».

Le but n’est pas de lui faire traîner le nez dans le sable. Elle a un port de tête haut et je ne cherche pas aller contre son fonctionnement naturel. Je cherche plus à abaisser le chanfrein pour qu’il se rapproche de la verticale et légèrement agir sur sa nuque pour qu’elle ne creuse pas son dos. Agir aussi sur sa raideur à droite. Je ne cherche pas à la coincer. Il arrive qu’elle s’ouvre de temps en temps, avec ou sans enrênement, et c’est ok, c’est sûrement la conséquence d’une mauvaise action de ma part.

Par exemple, au mois de juillet, j’ai énormément travaillé sur des exercices basiques (cercles, transitions, variations d’amplitude) en alternant avec et sans enrênement. Pour ne pas la braquer mais aussi pour nous mécaniser, elle comme moi, dans une attitude la plus confort possible. Moi pour cerner les sensations que je dois chercher et les actions que je fais et qui me permettent de les trouver, elle pour apprivoiser les ressentis dans son corps en fonction de différentes attitudes qu’elle prend. Travail de la détente sans les utiliser puis commencer à agir avec une fois échauffée.

[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_gallery type= »image_grid » images= »3867,3868,3869″ img_size= »medium » onclick= »custom_link » custom_links_target= »_blank » custom_links= »#E-8_aHR0cHMlM0ElMkYlMkZ3d3cucGludGVyZXN0LmZyJTJGamFpcG9uZXklMkY= »][vc_separator color= »custom » style= »dotted » border_width= »10″ el_width= »50″ accent_color= »#623947″][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Je tiens quand même à souligner que ce ne sont pas des outils à prendre à la légère. N’oublions pas que nous avons la responsabilité de l’intégrité physique et morale de ne chevaux. Les enrênements comportent un risque de devenir « accro » au sentiment qu’ils peuvent donner, cette impression de « bien » monter, d’être au contrôle. Il ne faut pas oublier de se faire encadrer par une équipe de professionnels, que ça soit au niveau du coaching comme sur l’aspect santé. Un enrênement ne règlera pas, ne guérira pas un soucis pathologique.[/vc_column_text][vc_column_text]

Sources et lectures complémentaires :

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

MOODBOARD | Few soconds of summer

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Nous sommes encore en été et pourtant, on sent déjà poindre une saveur de rentrée. Le 15 août vient de passer, les jours prochains vont vite passer ! Un article pour faire durer un peu plus longtemps la douceur de ces quelques semaines ☀️

(suite…)